Accord pour un centre de stockage de déchets radioactifs à Fukushima

La catastrophe nucléaire a généré de vastes quantités de déchets radioactifs de toutes sortes pour lesquels les autorités peinent à trouver des solutions acceptables. Les déchets issus des chantiers de décontamination à Fukushima doivent être entreposés pendant 30 ans sur un site de 16 km2 autour de la centrale de Fukushima daï-ichi, en attendant de trouver mieux. Pour le moment, le projet n’avance pas vite.

Pour les autres déchets, comme ceux qui seront produits après le retour des habitants dans les zones évacuées, ou la paille, les boues de station d’épuration, cendres d’incinérateur, etc…, le gouvernement avait proposé de nationaliser un site d’enfouissement à Tomioka afin d’y stocker définitivement les déchets qui ont une contamination en césium comprise entre 8 000 et 100 000 Bq/kg. Les plus radioactifs devraient être coulés dans des fûts en ciment. Il s’agit du “Fukushima Ecotech Clean Center” qui devrait accueillir 650 000 m3.

Le gouverneur de Fukushima vient de donner son accord. La commune de Tomioka est toujours évacuée. En revanche, la commune voisine de Naraha, par où devraient passer les camions, a vu son ordre d’évacuer levé en 5 septembre 2015. Ces deux communes devraient recevoir 10 milliards de yens (75 millions d’euros) pour ce projet. Les maires étaient initialement opposés sous le prétexte que cela risquerait de décourager le retour des habitants.

Selon les données du ministère de l’environnement, il y a 166 000 tonnes de déchets de ce type dans 12 provinces du Japon, dont 83% à Fukushima (138 000 tonnes). Le gouvernement veut construire des installations similaires dans 5 autres provinces, mais les projets sont bloqués à cause de l’opposition des riverains. Il espère que l’exemple de Fukushima sera suivi par d’autres… Le gouverneur de Fukushima a clairement réitéré son opposition à accepter des déchets provenant d’autres province.

Par ailleurs, un incinérateur a été récemment inauguré dans le district de Warabidaïra à Iitaté. Il devrait incinérer les déchets issus de la décontamination, des maisons détruites, plus de la paille de riz de Fukushima, Minami-Sôma, Daté, Kunimi et Kawamata et des boues de station d’épuration de Fukushima, Minami-Sôma et Kunimi. Il devrait pouvoir “traiter” 240 tonnes par jour pendant trois ans. Une extension de deux ans est possible, si nécessaire. Les cendres ayant moins de 100 000 Bq/kg de césium seront stockées à Tomioka et les autres, à proximité de la centrale accidentée.