TEPCo a annoncé une fuite de 100 m3 environ d’eau fortement contaminée sur une cuve qui a débordé. L’eau de cette cuve avait déjà été partiellement décontaminée dans l’installation SARRY qui retire du césium. La contamination en bêta total est de 230 millions de becquerels par litre. Si on multiplie par 100 m3=100 000 L, on arrive à une fuite de 23 000 milliards de becquerels en bêta total (23 TBq).
Parmi les radioéléments émetteurs gamma dans cette eau, on trouve 3 800 Bq/L en césium 134, 9 300 Bq/L en césium 137, 1 800 Bq/L en cobalt 60, 1 300 Bq/L en manganèse 54 et 41 000 Bq/L en antimoine 125. Le reste, c’est du strontium ?
Il y a un réceptacle au pied des cuves, entouré d’un muret pour retenir l’eau qui fuit. Mais l’eau qui a débordé est allée dans une gouttière qui part du sommet de la cuve pour rejeter l’eau de pluie au-delà du réceptacle. L’eau contaminée se serait donc écoulée dans le sol sans aller jusqu’à la mer située à 700 m. Elle aurait contaminé 870 m2 de terrain. La gouttière a été installée en novembre 2013.
TEPCo aurait immédiatement commencé à recueillir l’eau qui restait et la terre contaminée.
Deux vannes d’injection de l’eau dans la cuve seraient restées ouvertes et une troisième semble défectueuse. L’eau est allée dans une cuve pleine de la zone H6 au lieu d’aller vers la zone E.
TEPCo ne sait pas pourquoi deux vannes sont restées ouvertes. Une alarme a sonné vers 14h le mercredi 19 février, mais les ouvriers n’ont pas pu détecter d’anomalie. C’est la patrouille qui surveille les cuves qui a découvert la fuite, le même jour à 23h25. Il a encore fallu 6 heures pour l’arrêter.
Plus d’informations ici en anglais avec photos, plans etc. La réaction de l’autorité de sûreté, la NRA, est ici en anglais. Les pêcheurs de Fukushima ont exprimé leur inquiétude.