TEPCo a du mal avec sa nouvelle station de traitement des eaux contaminées ALPS, supposée retirer 62 radioéléments. L’unité en cours de test devrait avoir une performance de 750 m3 par jour, mais la réalité est plus proche de 560 m3 par jour à cause des nombreux arrêts de maintenance et de contrôle.
TEPCo espère un démarrage en octobre 2014 avec un doublement de la capacité. Et le gouvernement devrait payer une autre ligne avec une capacité nominale de 500 m3/j. TEPCo arriverait ainsi à une capacité installée de 2 000 m3/j. Mais avec les performances actuelles, cela ferait plutôt 1 500 m3/j, sans compter les pannes. Et cela ne suffira pas, comme le révèle le Yomiuri, journal promoteur de l’industrie nucléaire. TEPCo affirme avoir besoin de traiter 1 960 m3/j.
TEPCo injecte environ 360 m3 d’eau par jour dans les réacteurs pour les refroidir. Cette eau se contamine et s’enfuit dans les sous-sols. TEPCo pompe des sous-sols environ 760 m3/j. Les 400 m3 supplémentaires viennent des infiltrations d’eau souterraine. Cette eau est traitée avec SARRY qui ne retire que le césium avant d’être réinjectée ou stockée.
Les 1 960 m3/j annoncés par TEPCo – 760 m3/j pompés dans les sous-sols = 1 200 m3 par jour pour traiter l’eau accumulée dans les cuves en un an ? Est-ce cela le calcul de TEPCo ? Le journal ne l’explique pas.
Pour le moment ALPS n’est pas au point : les performances sont moins bonnes que prévu pour certains radioéléments et elle génère beaucoup de déchets. Et même si elle était au point, elle suffirait pas selon TEPCo. Veut-elle que le gouvernement lui paye une quatrième chaîne de traitement ?
TEPCo pompe aussi l’eau des tranchées entre les bâtiments turbine et les réacteurs, enlève une partie du césium et réinjecte l’eau dans la tranchée, comme expliqué dans la vidéo en anglais. Il est question de 20m3/h, ce qui fait 480 m3/j par installation. Et comme il y a deux installations mobiles, on arrive à un total de 960 m3/j. Mais cette eau ne doit pas entrer dans le bilan présenté par TEPCo.