Alors que TEPCo s’apprête à effectuer son quatrième rejet en mer d’eau partiellement décontaminée, où en sont les stocks ? Le portail dédié de la compagne affiche, au 15 février 2024, un volume de 1 329 666 m3 d’eau dans des cuves. Cela représente 97 % de ses capacités d’entreposage.
Il est important de noter que 65 % de ce volume doit être traité une deuxième fois car le premier traitement n’a pas été suffisant. Initialement, TEPCo et le gouvernement japonais espéraient simplement diluer cette eau avant de la rejeter en mer pour satisfaire aux autorisations de rejet. Cela s’est révélé impossible face à l’opposition des pêcheurs et riverains. Les données sur la contamination de l’eau dans les cuves est ici en anglais. Pour de nombreuses cuves, il n’y a pas de données…
En 2023 (année fiscale qui se termine au 31 mars 2024), TEPCo aura rejeté 31 200 m3. Une goutte d’eau par rapport au stock. Et en 2024, elle prévoit d’en rejeter 54 600 m3. A ce rythme là, elle ne se débarrassera pas du stock actuel en 30 ans comme prévu.
La contamination résiduelle de l’eau qui doit être rejetée à partir du 28 février est ici en anglais. Les contaminants les plus notables, car non filtrés, sont le tritium avec 160 000 Bq/L et le carbone-14, avec 14 Bq/L. Le document donne aussi les résultats d’analyses chimiques : on note la présence de bore, utilisé dans les réacteurs et de nitrites/nitrates. Les dernières informations détaillées à propos de ces rejets sont ici en anglais.
TEPCo a aussi mis en ligne une vidéo en anglais qui montre le processus de contrôle qui accompagne chaque rejet.