Il y a tout juste un an, le gouvernement levait l’ordre d’évacuer de la commune de Naraha située à moins de 20 km de la centrale de Fukushima daï-ichi. A peine 200 personnes étaient rentrées dans les premières semaines. Elles sont 681 maintenant, soit moins de 10% des 7 300 habitants toujours inscrits dans la commune.
53% des habitants qui sont rentrés sont des personnes âgées de plus de 65 ans. L’école devrait rouvrir l’an prochain, mais combien d’enfants rentreront ? Ils étaient 680 à l’école et au collège avant la catastrophe. La commune espère que 80% des 450 enfants éligibles seront inscrits en avril 2017.
La commune espère aussi un taux de retour de 50% au printemps prochain, mais de nombreuses familles sont inquiètes de la radioactivité rémanente, malgré la décontamination. Elle veut développer un centre ville compact avec de nouvelles habitations, des commerces et une clinique pour attirer les habitants. Cela devrait être terminé en 2018. Il y a aussi un mur anti-tsunami à construire.
Très peu ont repris l’agriculture. Seuls une vingtaine d’hectares de rizières ont été plantés cette année, ce qui représente à peine 5% de la surface cultivée avant accident. Un seul éleveur sur une quarantaine a repris l’élevage, mais il continue à vivre à Iwaki. Il a 5 vaches.
Pourtant, Naraha n’a pas été fortement contaminée. Le taux de retour dans les communes plus contaminées pourrait être plus faible.