Travailleurs et doses

Les dernières statistiques sur les doses prises par les travailleurs sont disponibles en anglais. Elles datent de mars dernier. Au 28 février 2015, 42 005 personnes ont officiellement travaillé sur le site de la centrale de Fukushima daï-ichi, dont 37 585 sous-traitants.

Selon les médias, il y a, actuellement, environ 7 000 personnes par jour qui travaillent à la sécurisation des réacteurs accidentés. Selon les statistiques officielles, elles sont un peu plus de 11 000 par mois. 90% sont des sous-traitants.

Sur les trois derniers mois, de décembre 2014 à février 2015, la plus forte dose mensuelle est de 16,74 millisieverts (mSv).

Sur la dernière année écoulée, entre avril 2014 et février 2015, 19 948 personnes ont travaillé à la centrale. La plus forte dose prise est presque 40 mSv alors que la limite annuelle est de 50 mSv, sachant qu’il ne faut pas dépasser 100 mSv sur 5 ans. 818 personnes ont reçu une dose comprise en 20 et 50 mSv pendant cette période. Elles ne pourront plus travailler longtemps dans le nucléaire.

En cas de nouvel accident nucléaire, l’Agence de Régulation Nucléaire, la NRA, fixera à nouveau la limite maximale admissible pour les intervenants à 250 mSv. C’est ce qui avait été fixé entre mars et décembre 2011 à Fukushima daï-ichi, alors que la loi japonaise indique 100 mSv. En cas d’accident grave, garder une limite à 100 mSv pourraient empêcher les interventions, selon la NRA.

En revanche, il faudra obtenir le consentement par écrit des travailleurs concernés qui pourraient voir leur dose reçue dépasser 100 mSv. Après le précédent de Fukushima, les compagnies d’électricité auront-elles assez de volontaires pour intervenir sur le site en cas d’urgence ?

Ces nouvelles règles doivent être prises en compte dans la révision des règles de sûreté qui devraient entrer en application en avril 2016. C’est après la date de redémarrage prévue du réacteur n°1 de la centrale de Sendaï à Kagoshima.