Toujours pas de solution pour les déchets radioactifs

A trois ans de la catastrophe nucléaire, il n’y a toujours pas de solution en vue pour les déchets radioactifs qui se sont accumulés un peu partout dans le pays. A Fukushima, deux centres d’entreposage sont prévus, mais les élus locaux s’opposent à ce que l’on y mette des déchets venus d’autres provinces.
Rien que dans le grand Tôkyô, cela se compte en milliers de tonnes. Il s’agit de cendres d’incinérateur, de boues de station d’épuration… qui contiennent plus de 8 000 Bq/kg en césium. Dans la province de Chiba, il y en 3 612 tonnes. Les trois principales villes de Chiba touchées par la catastrophe, Kashiwa, Matsudo et Nagaréyama, ont produit à elles seules 2 564 tonnes de cendres radioactives. Le gouvernement a promis de trouver un emplacement pour un centre de stockage définitif à Chiba d’ici 2015, mais il doit faire face à une forte opposition. Les riverains des sites de stockage temporaire s’impatientent et certains ont porté plainte, de crainte que le stockage devienne définitif.
Dans la ville de Tôkyô, il y a 982 tonnes de déchets radioactifs qui sont, à une tonne près, entreposés sur une parcelle gagnée sur la mer, sans voisin.
La province de Saïtama, toujours dans la banlieue de Tôkyô, a 245 tonnes de cendres radioactives, mais elle ne les a pas fait enregistrer comme déchets radioactifs pour ne pas avoir à rechercher un site. Elle espère pouvoir s’en débarrasser discrètement plus tard. Pour cela, elle mise sur la décroissance radioactive qui devrait faire passer ces déchets sous la barre des 8 000 Bq/kg.
Fin 2013, il y en avait 140 843 tonnes de déchets radioactifs réparties dans 12 provinces.