TEPCo une nouvelle fois condamnée à indemniser les victimes de la catastrophe nucléaire

Un tribunal de la province de Chiba vient de condamner TEPCo à mieux indemniser des victimes de la catastrophe nucléaire. En mars dernier, TEPCo et l’Etat avaient été reconnus coupables de négligence par le tribunal de Maebashi. Cette fois-ci seule TEPCo a été condamnée.

Ce jugement fait suite à une plainte déposée en mars 2013 de 45 personnes, dont 4 auto-évacués, qui ont dû fuir les zones contaminées par les rejets radioactifs et qui se sont installées dans la province de Chiba. Le tribunal a accordé des indemnités à 42 d’entre elles, pour un total de 376 millions de yens (2,9 millions d’euros) alors qu’elles réclamaient un total de 2,8 milliards de yens (21,5 millions d’euros) à TEPCo et au gouvernement.

Les plaignants ont argué que TEPCo aurait pu prévoir le tsunami et aurait dû prendre des mesures de prévention. En effet, en 2002, les autorités avaient réévalué les risques sismiques et avaient estimé à 20% la probabilité qu’un tremblement de terre d’une magnitude supérieure à 8 déclenchant un tsunami surviennent dans les 30 ans, dans la zone qui inclut Fukushima. Et comme les réacteurs de la centrale de Fukushima daï-ichi sont à 10 m au dessus du niveau de la mer, un tsunami dévastateur était prévisible. TEPCo aurait mettre les générateurs diesel de secours en hauteur et les autorités auraient imposer cette mesure.

TEPCo et le gouvernement ont argué, quant à eux, que l’estimation de 2002 n’était pas une vérité scientifique et que le tsunami de mars 2011 avait une hauteur inattendue.

Le tribunal a estimé que l’Etat n’était pas coupable et que TEPCo n’avait pas commis de négligences graves au point de bénéficier d’indemnisations plus fortes. En revanche, il a reconnu la perte de la commune, des habitations et de la vie sociale des plaignants qui mérite compensation. Les avocats des plaignants ont critiqué le jugement tout en reconnaissant l’intérêt de la compensation.

Au niveau national, de nombreuses plaintes ont été déposées dans 18 provinces, émanant de quelques 12 000 citoyens.