Les communes non évacuées où la contamination pourrait entraîner une exposition externe dépassant la limite annuelle en temps normal, à savoir le millisievert par an, ont engagé des travaux de décontamination. Elles en ont déjà pour 76,1 milliards de yens (585 millions d’euros) et TEPCo refuse de les rembourser. Selon le ministère de l’environnement, elle n’a déboursé que 2% de cette somme pour le moment. C’est donc le gouvernement qui paye, en attendant, avec l’argent des contribuables.
Le gouvernement a engagé 1 400 milliards de yens (11 milliards d’euros), dont 630 milliards (4,8 milliards d’euros) pour les travaux effectués par les communes. Il a réclamé 76,1 milliards de yens de remboursement à TEPCo pour payer ce qui a déjà été déboursé, en vain pour le moment. TEPCo n’a payé que 1,5 milliards de yens (11,5 millions d’euros).
La compagnie veut vérifier s’il lui revient légalement de prendre en charge ces coûts. Dans les zones évacuées où c’est le gouvernement qui a pris directement en charge les travaux, la compagnie rembourse. Ailleurs, elle rechigne alors que c’est dans la loi de 2011.
Et même si elle paye un jour, ce seront les contribuables qui payeront les intérêts. Quant à TEPCo, elle devrait faire un profit avant impôts de 227 milliards de yens cette année.