TEPCo avait caché que de l’eau contaminée accumulée sur un toit du réacteur n°2 se mélangeait à de l’eau de pluie pour aller directement dans l’océan. Cela avait fait scandale et la compagnie a été récemment critiquée à ce propos par son groupe d’audit interne.
L’eau de pluie du site de la centrale de Fukushima daï-ichi est recueillie dans un bassin de 2 m de profondeur et s’étendant sur 800 m de longueur, avec une largeur de 2 m. Pour éviter que cette eau aille directement dans l’océan, TEPCo a mis en place 8 pompes pour la rediriger vers le port devant la centrale. Comme il y a des barrières dans le port, TEPCo prétend que la contamination y reste piégée et ne va pas au large. C’est faux. Le port n’est pas étanche et l’eau de mer à l’embouchure du port est toujours contaminée.
Ces pompes, qui peuvent faire face à une pluie de 14 mm par heure, ont été mises en service le 17 avril 2015. Le 21 avril, une panne d’alimentation électrique a entraîné un arrêt des pompes et un écoulement direct vers l’océan, sans passer par le port. Le 16 juillet, ce sont des fortes pluies, avec 21 mm par heure, qui ont aussi entraîné un débordement direct vers l’océan (voir les explications de TEPCo en anglais). En tout, il y a eu 5 débordements entre le 17 avril et le 27 août. La contamination bêta totale dépassait largement ce que TEPCo s’autorise pour les rejets en mer. En revanche, le volume d’eau qui a débordé est inconnu.
Les autorités régionales ont demandé à TEPCo de prendre des mesures contre ce problème et la compagnie vient de relever de 15 cm le barrage de la retenue d’eau. Un nouveau bassin est prévu, avec rejet direct dans le port, d’ici la fin de l’année fiscale en mars 2016. En attendant, de nouveaux débordements seront inévitables en cas de fortes pluies.