Le fort séisme qui avait secoué le nord-est du Japon, le 13 février dernier, a entraîné une baisse du niveau de l’eau et de la pression dans les réacteurs 1 et 3, comme nous l’avons déjà rapporté. TEPCo a suspendu ses travaux dans les tranches 1, 2 et 3 et a suivi de près les niveaux d’eau et de pression.
Dans un bilan diffusé le 18 mars dernier, la compagnie a annoncé que le niveau d’eau dans le réacteur n°1 baissait finalement moins vite. Elle avait anticipé que le niveau passerait sous le seuil critique L2 vers le 5 mars et qu’elle serait alors obligée d’injecter plus d’eau. Mais, au 18 mars, la jauge en L2 était toujours noyée. Le réacteur n°3, quant à lui, serait stable.
Comme TEPCo n’a pas noté d’évolution notoire pendant un mois, elle va reprendre graduellement les travaux. Elle doit, notamment, envoyer un robot inspecter l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur n°1. Pour cela, elle prévoit d’injecter plus d’eau dans ce réacteur pendant 7 à 10 jours afin d’élever le niveau et vérifier sa stabilité. Ces tests sont prévus fin mars. Elle pourrait devoir en faire de même lors de l’inspection, afin de faciliter les mouvements du robot.
Dans une autre note d’information publiée le 19 mars, TEPCo annonce avoir réparé les sismographes du réacteur n°3 qui étaient en panne depuis plusieurs mois. Ils n’avaient donc pas enregistré le séisme du 13 février dernier…
Le 22 mars 2021 à 20h24, le niveau dans le réacteur 1 est passé sous le niveau L2. TEPCo a immédiatement augmenté le volume d’eau injectée de 3,3 m3/h à environ 4 m3/h. Le niveau d’eau serait repassé au dessus de la jauge L2 à 3h57 le lendemain, selon une note d’information en anglais publiée le 25 mars. Comme l’eau de refroidissement est pompée et filtrée avant d’être réinjectée, cela ne devrait pas entraîner une augmentation des stocks d’eau.
TEPCo pense que ce sont les fissures existantes qui se sont élargies et qu’il n’y en a pas de nouvelles. Voici un schéma avec la localisation des deux systèmes d’injection d’eau pour les réacteurs 1 et 3 et des fuites :
D’autres schémas indiquent plus précisément la localisation supposée des fuites dans le document mis en ligne. Il y a aussi la contamination de l’eau qui s’est enfouie dans les sous-sols des bâtiments réacteur. Pour les tranches 1 et 2, la contamination en césium-137 est de l’ordre de 30 000 Bq/L, et de l’ordre de 10 000 Bq/L pour la tranche n°3. Les concentrations en strontium-90 sont légèrement inférieures.