Renforcement de la tenue aux séismes

Le redémarrage éventuel du réacteur n°3 de la centrale d’Ikata (Ehimé) vient d’être reporté car, selon l’exploitant, Shikoku Electric, la salle de contrôle de secours ne tiendrait pas à une secousse sismique de 620 gals. Il va donc construire une nouvelle salle. Les travaux vont débuter en septembre et devraient prendre 6 mois.
Le bâtiment actuel, qui a coûté 4 milliards de yens (30 millions d’euros), a pourtant été terminé en décembre 2011, c’est à dire après la catastrophe de Fukushima ! Le problème n’est pas récent car, lors du séisme de 2007 qui avait conduit à l’arrêt de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa (Niigata), une des pièces du centre de crise était inutilisable. C’était déjà TEPCo… La leçon n’avait donc pas été tirée par Shikoku Electric. Mais les nouvelles règles de sûreté ne lui laissent pas le choix.
Ce n’est pas la seule centrale japonaise qui a ce genre de problème :
–    à Onagawa (Miyagi), le bâtiment a été terminé en octobre 2011, mais il n’est pas étanche à la radioactivité ;
–    idem à Tôkaï (Ibaraki), où le bâtiment a été terminé en mars 2011 ;
–    à Hamaoka (Shizuoka), le bâtiment terminé en août 2010, ne tiendrait pas aux secousses les plus fortes envisagées.
Les compagnies qui n’avaient pas construit de tels bâtiments, comme Kyûshû Electric ou Kansaï Electric, doivent s’y mettre sans avoir le problème d’un bâtiment neuf sous-dimensionné face aux risques.