Réacteurs nucléaires japonais : contrôles insuffisants

Les exploitants au Japon n’auraient jamais contrôlé sérieusement les tuyaux d’amenée de l’air des systèmes de ventilation des salles de contrôle des réacteurs nucléaires. Le contrôle, effectué dans deux centrales seulement, aurait été fait sans enlever l’isolant thermique, ce qui ne permet pas de connaître l’état du tuyau.

Chûgoku Electric a découvert de la corrosion et 19 trous, dont un de 30 cm sur 100 cm, dans le réacteur n°2 de sa centrale de Shimané. C’était la première fois que la compagnie retirait l’isolant thermique depuis 1989… En cas d’accident, le système de ventilation doit prévenir la pénétration de radioactivité dans la salle de contrôle afin qu’elle reste utilisable.

Sur les 5 réacteurs qui ont été autorisés à redémarré, dont les deux en activité actuellement, aucun n’a subi un contrôle avec retrait de la gaine isolante.

En 2003, Hokuriku Electric avait aussi trouvé de la rouille dans le réacteur n°1 de sa centrale de Shika située dans la province d’Ishikawa. Le problème aurait donc dû être connu. Et comme tous les réacteurs sont en bord de mer, le problème pourrait être plus général.

Le 18 janvier dernier, l’Autorité de Régulation Nucléaire, la NRA, a donc ordonné le contrôle de tous les réacteurs. Si une fissure est détectée, l’exploitant a 10 jours pour la colmater. Autrement, il doit arrêter le réacteur. L’usine de retraitement et le surgénérateur Monju, tous les deux à l’arrêt, sont aussi concernés par ces contrôles.