A Ôkuma, commune où il y a une partie de la centrale de Fukushima daï-ichi, 62% du territoire sont classés en “zone de retour difficile”. 96% des habitants y habitaient. La commune a accepté l’installation du centre d’entreposage des déchets radioactifs issus des chantiers de décontamination. Même si les déchets ne doivent y rester, officiellement, que 30 ans, tout le monde sait que ce n’est pas réaliste.
Malgré un contexte qui rend le retour quasi-impossible, certaines personnes âgées insistent pour rentrer. La commune a donc décidé de construire une ville nouvelle dans le district d’Ogawara, où la contamination est moindre. Elle devrait accueillir 2 000 travailleurs du nucléaire et 1 000 habitants. Comme nous l’avons déjà signalé, une maison de retraite y était aussi prévue, mais, finalement, ce projet semble abandonné par crainte de ne pas pouvoir recruter le personnel nécessaire.
La commune a 10 778 habitants enregistrés. 23% vivent en dehors de Fukushima.
Dans un tel contexte, personne ne souhaite être maire d’Ôkuma. Âgé de 68 ans, Toshitsuna Watanabé, qui assumait la tâche depuis 8 ans voulait passer la main. Mais il n’a pas trouvé de candidat. Il vient donc être réélu pour un troisième mandat, étant le seul à s’être présenté.
Quel est l’avenir de cette commune sans enfant ?