Plus de 30 000 bénévoles ont participé à la décontamination des zones évacuées

Selon le Maïnichi, plus de 30 000 bénévoles ont participé gratuitement aux travaux de décontamination dans les zones évacuées. Rappelons que ce sont les mairies qui ont la charge de la décontamination dans les zones non-évacuées, avec un soutien financier, et que c’est le gouvernement qui a la responsabilité des zones évacuées où il a chargé des majors du BTP de faire le travail. Les personnes engagées, généralement par des sous-traitants, sont supposées recevoir une prime de risque liée à l’exposition à la radioactivité, même si plusieurs scandales ont montré que ce n’était pas toujours le cas.
Dans les communes non évacuées, la participation des bénévoles est commune. Des parents d’élève ont nettoyé les écoles, des associations de quartier, des parcs ou caniveaux… En revanche, la participation des bénévoles dans les zones évacuées est peu documentée.
Le quotidien cite, par exemple, l’association Minami-Sôma volunteer katsudo center qui est intervenue dans le district d’Odaka situé à moins de 20 km de la centrale où seulement 7% des habitations ont été décontaminées par le gouvernement. L’association a recensé 4 500 interventions par 32 000 personnes, qui ont consisté à couper des herbes ou des arbres, nettoyer la boue dans les fossés…
La dose liée à l’exposition à la radioactivité doit être contrôlée et enregistrée lors des chantiers officiels. Mais ce n’est pas le cas avec le travail bénévole engagé par l’association. Cette dernière fait des mesures avant le chantier et fournit un dosimètre si la contamination est élevée.
Une autre association, Soso Volunteer, compte environ 130 membres a effectué une cinquantaine d’interventions, dont une trentaine en zone évacuée. Environ 200 bénévole du groupe Skilled Veteran Corps a effectué des mesures de débit de dose dans la ville évacuée de Naraha.
Selon le ministère du travail, la limite de dose des travailleurs ne peut pas s’appliquer aux bénévoles, ni les primes de risque. Quant au ministère de l’environnement, il a déclaré ne pas être au courant du travail bénévole effectué dans le district d’Odaka.