Comme tous les ans, lors de l’assemblée générale des compagnies d’électricité, des actionnaires demandent l’arrêt du nucléaire et comme tous les ans ces motions sont rejetées. Lors de celle de TEPCo, l’ancien maire de Futaba, commune entièrement évacuée, a fait un plaidoyer pour l’arrêt définitif des réacteurs nucléaires et le PDG a défendu cette source d’énergie car elle permettrait d’avoir un approvisionnement stable et bon marché.
Il est sans vergogne : cela fait presque deux ans que tout le parc nucléaire japonais est à l’arrêt complet. C’est effectivement stable, mais en terme d’approvisionnement, ce n’est pas très efficace ! Quant au prix bon marché, si c’était réellement un soucis pour lui, le Japon n’aurait pas une des électricités les plus chères du monde.
Lors de l’AG de la compagnie de Kyûshû, des actionnaires ont demandé que le président soit remplacé car son obstination à vouloir utiliser du nucléaire coûte cher à la compagnie et rapporte peu de profits. Cette motion a aussi été rejetée.
Les villes d’Ôsaka et de Kyôto, qui sont des actionnaires de Kansaï Electric, ont aussi défendu une motion pour l’arrêt définitif des réacteurs nucléaires qui a aussi été rejetée.
Chûgoku Electric a réitéré son plan de construire une nouvelle centrale à Kaminoseki, dans la province de Yamaguchi. Rien n’a changé dans l’esprit des dirigeants.