L’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) vient de conclure que la réacteur n°3 de la centrale de Mihama, qui va avoir 40 ans cette année, satisfait aux nouvelles règles de sûreté. Mais, pour obtenir une autorisation de redémarrage, il y a encore d’autres obstacles à franchir avant novembre 2016. L’exploitant, Kansaï Electric, veut aller jusqu’à 60 ans. Pour cela, il faut des contrôles particuliers qui n’ont pas encore été effectués.
Cet avis va être soumis au public pendant un mois sur le site Internet de la NRA. Pour contribuer, c’est ici.
C’est le troisième réacteur proche de la quarantaine qui franchit cette étape. Les deux autres sont à Takahama, également dans la province de Fukui. Ces derniers ont franchi toutes les étapes, mais il y a pour plusieurs années de travaux avant toute relance.
Pour le réacteur n°3 de Mihama, l’exploitant va dépenser 165 milliards de yens (1,5 milliards d’euros) pour renforcer sa sûreté. La résistance aux séismes a été revue à la hausse avec une secousse maximale pouvant atteindre 993 gal. La NRA avait eu du mal à se faire entendre sur ce sujet. Le redémarrage n’est pas prévu avant 2020 au plus tôt, si un feu vert est obtenu.
Le prolongement de l’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans est en principe “exceptionnel”, mais on arrive à trois réacteurs de plus de 40 ans dont le dossier de sûreté est validé contre 5 réacteurs moins âgés. Ce n’est plus “exceptionnel”. La NRA a instruit les dossiers des réacteurs âgés en priorité car il y a une date limite au-delà de laquelle ils doivent être arrêtés définitivement. Et dire que la NRA prétend ne pas faire de politique.