Le Japon veut 35 réacteurs nucléaires en activité en 2030

Après des mois de tergiversation, le gouvernement a fixé le mix électrique à l’horizon 2030, avec une part du nucléaire à 20-22%, comme nous l’avons déjà signalé. Le ministre de l’industrie vient de préciser que pour atteindre ce but, il faudrait 35 réacteurs nucléaires en activité pour atteindre ce but. Cela confirme que ce plan est complètement irréaliste. Une demande de redémarrage n’a été déposée que pour une vingtaine de réacteurs, alors qu’il n’y en a aucun en fonctionnement actuellement. Tous n’obtiendront pas un feu vert de l’autorité de régulation nucléaire, la NRA.

Par ailleurs, suite à l’accident nucléaire, la précédente majorité a fixé à 40 ans la durée d’exploitation des réacteurs nucléaire, avec une possibilité de prolongation « exceptionnelle » de 20 ans. Si la règle des 40 ans est respectée, il ne restera que 23 réacteurs en 2030, dans l’hypothèse où tous peuvent redémarrer. Le ministre de l’industrie veut-il prolonger jusqu’à 60 plus d’une dizaine de réacteurs ou en construire de nouveaux ?

Les prévisions les plus optimistes évoquent le redémarrage d’un premier réacteur en août 2015 et un deuxième à l’automne.

Tôhoku Electric vient d’annoncer qu’elle reportait la date de redémarrage envisagée pour deux de ses réacteurs : elle espérait redémarrer le n°1 de Higashidôri à Aomori en mars 2016 et le n°2 d’Onagawa à Miyagi en avril 2016. Dans le premier, c’est le renforcement des protections sismiques qui est en cause suite à l’avis de la NRA qu’une faille qui passe sous des équipements importants pour la sûreté pourrait être active. Dans le second, ce sont les travaux qui ont pris du retard.