La terre continue de trembler violemment sur l’île de Kyûshû, avec des secousses aussi fortes que le premier séisme du 14 avril. A 1h25 le matin du 16 avril, l’intensité a atteint 7,3. A 9h48, 5,4. C’est toujours la province de Kumamoto qui est la plus touchée, mais celle voisine d’Ôïta a subi plusieurs secousses d’une intensité supérieure à 3. L’agence météorologique japonaise ne sait pas encore si c’est lié directement au précédent séisme.
Depuis, l’activité sismique s’intensifierait, toujours selon l’agence météorologique japonaise.
Le mont Aso a eu une petit éruption vers 8h30. Les spécialistes ne savent pas si c’est lié au séismes ou pas.
En soirée, le nombre total de décès s’élevait désormais à 41 (9 pour le séisme du 14 et 32 pour celui du 16 avril) et il y aurait environ 2 000 blessés qui ont reçu un traitement dans un hôpital. 92 000 personnes ont évacué leur logement à Kumamoto.
Des centaines de milliers de foyers sont sans gaz, électricité et eau.
Il y a toujours de fortes craintes d’éboulements ou de glissements de terrain et des évacuations préventives ont été recommandées à Kumamoto et Ôïta. 170 000 personnes sont concernées.
L’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) estime qu’il n’est pas nécessaire d’arrêter les deux seuls réacteurs nucléaires en activité à la centrale de Sendaï, dans la province de Kagoshima, tout au Sud. Aucune anomalie n’y aurait été détectée. Mais cela provoque de fortes inquiétudes au Japon et de nombreuses personnes réclament l’arrêt des réacteurs. Des pétitions ont rapidement recueilli de nombreuses signatures.
Le gouvernement aurait évoqué ce point lors d’une réunion de crise dédié à la situation à Kyûshû. La ministre de l’environnement, en charge de la préparation à l’urgence nucléaire, a rapporté que l’accélération la plus forte enregistrée à la centrale de Sendaï était de 12,6 gal et que, selon les critères de la NRA, une centrale doit être arrêtée si la secousse dépasse 620 gal (1 gal = 1 cm/s2). Le gouvernement a donc décidé de ne pas arrêter cette centrale.
Les personnes réclamant l’arrêt des réacteurs, quant à elles, craignent qu’une réplique beaucoup plus forte affecte la centrale. Elles demandent donc un arrêt préventif.