En avril dernier, l’Autorité de régulation nucléaire, la NRA, avait refusé un report de l’échéance pour la mise en place de mesures anti-terroristes dans les centrales nucléaires. Elle avait confirmé cette décision en juin dernier. La liste des réacteurs concernés est dans le premier billet.
Les nouvelles règles de sûreté introduites en 2013 laissent 5 ans après l’autorisation de remise en service d’un réacteur pour mettre en place une installation bunkérisée qui permettrait de maintenir le refroidissement en cas d’attaque comme un crash d’avion. Cette installation, située à plus de 100 m des réacteurs, inclut une salle de contrôle, des générateurs de secours, des pompes et d’autres équipements. Aucune centrale n’en est dotée à ce jour. Les trois compagnies qui ont remis en service des réacteurs nucléaires ne seront pas prêtes dans les temps et ont demandé un report, en vain.
Kyûshû Electric est la première compagnie à avoir à arrêter des réacteurs remis en service il y a bientôt 5 ans. Elle vient de le confirmer. Les réacteurs 1 et 2 de Sendaï, dans la province de Kagoshima, seront arrêtés avant le 17 mars et le 21 mai 2020, respectivement. La compagnie espère les remettre en service en décembre 2020 et janvier 2021. Pendant l’arrêt, Kyûshû Electric estime le manque à gagner à 8 milliards de yens par mois (68 millions d’euros).
Puis, arrivera le tour de Genkaï 3 et 4, situés dans la province Saga. Ils seront arrêtés en août et décembre 2020. Ainsi, entre août et décembre 2020, Kyûshû Electric n’aura qu’un seul réacteur nucléaire en service. En cas de retard dans les travaux, elle pourrait repasser à zéro réacteur en activité…
Sendaï 1 est actuellement à l’arrêt et devrait être remis en service en novembre pour s’arrêter à nouveau 4 mois plus tard.