KEPCo a terminé de charger le combustible dans le réacteur n°3 de sa centrale de Takahama à Fukui. Il y a 157 assemblages, dont 24 de MOx, qui fond plus facilement en cas d’accident. La compagnie espère toujours le redémarrer avant la fin janvier 2016.
Les problèmes demeurent concernant cette centrale :
- Les plans d’urgence externe, en cas d’accident grave, ne sont pas réalistes. 179 000 personnes vivent dans un rayon de 30 km autour de la centrale, dont 8 800 à moins de 5 km. Les plans d’évacuation vers d’autres villes de Fukui ou dans les provinces voisines de Kyôto et Hyôgo supposent que les routes seront en bon état et qu’il n’y aura pas précipitation et donc embouteillages. Mais, en hiver, il y a de la neige. Un séisme peut aussi avoir endommagé les axes de communication. Dans un tel cas, l’armée ira chercher les habitants en bateaux, hélicoptères… Encore faut-il que les ports n’aient pas été détruit par un tsunami et que les habitants puissent rejoindre les lieux prévus pour les hélicoptères. Le lac Biwa, dans la province de Shiga, pourrait être contaminé. Il est la source d’eau douce pour 14 millions d’habitants.
- Il n’y a pas de solution pour les déchets engendrés. Le gouverneur de Fukui a demandé à KEPCo de préciser quand elle allait construire un entreposage temporaire en dehors de la province. La compagnie a répondu qu’elle trouverait le site d’ici 2020 et qu’il ouvrirait vers 2030, sans expliquer comment elle va s’y prendre. Cela fait des années qu’elle cherche ce site, sans succès. Mais le gouverneur était satisfait. Au Japon aussi, les promesses n’engagent que ceux qui y croient…