C’est une histoire surprenante que révèle le Maïnichi. A la demande de la précédente majorité au pouvoir, une étude critique sur l’impact sanitaire de la catastrophe de Tchernobyl a débuté en novembre 2012. Le rapport est rendu en mars 2013, alors que le Japon a changé de gouvernement et n’a jamais été publié.
C’est le département des sciences du ministère qui avait la charge du suivi de l’étude. Après le changement de majorité, c’est l’Autorité de Régulation Nucléaire qui a récupéré la mission et le rapport. Elle ne l’a pas rendu public, mais l’a transmis à la bibliothèque du parlement via le ministère de l’environnement, bien que ce rapport ait plutôt tendance à minimiser l’impact de la catastrophe de Tchernobyl.
Il y a encore plus choquant : l’étude financée par le ministère de l’éducation, de la culture, des sports, des sciences et des technologies a été confiée à une compagnie de conseil créée par les compagnies d’électricité. Avec un tel choix, le résultat était connu d’avance ! Alors que l’impact sanitaire de la catastrophe de Tchernobyl décrit dans des rapports locaux est beaucoup plus grave que ce qui est décrit par les agences internationales, le gouvernement voulait en avoir le cœur net. Sans surprise, la firme qui a fait l’étude donne raison aux instances internationales.
Quant aux explications pour garder un tel rapport sous le boisseau, une source proche du gouvernement avance le changement de majorité. Une autre ajoute la volonté d’éviter toute polémique et de prévenir la propagation de “rumeurs néfastes”… Ne pas chercher à savoir et cacher tout ce que l’on sait semble être la stratégie gouvernementale de lutte contre les rumeurs.
Les victimes de la catastrophe nucléaire n’ont pas fini de souffrir avec une telle politique…