L’Asahi fait le point sur l’inventaire en plutounium du Japon. Il y a 260 tonnes de plutonium sur la planète, dont 120 tonnes au Royaume-Uni. Sur ces 120 tonnes, 96 proviennent de réacteurs britanniques. Sur les 24 autres tonnes, 17 appartiennent au Japon. En Grande-Bretagne, aucun réacteur n’utilise de combustible au plutonium (MOx).
Le Japon a aussi 17,9 tonnes de plutonium en France et 9,3 tonnes sur son territoire. Les perspectives d’utiliser ce combustible sont très réduites car aucun réacteur ne fonctionne actuellement. Le seul réacteur japonais à utiliser du MOx était à Fukushima… Cela n’empèche pas le Japon à souhaiter démarrer un jour son usine de retraitement toute neuve qui n’a jamais servi. Elle peut produire 7 tonnes de plutonium par an.
L’Allemagne, qui veut consommer tout son plutonium avant 2016, a fait des échanges avec le Japon. Du plutonium Japonais stocké en France a été échangé contre du plutonium allemand stocké en Grande-Bretagne. La France a ensuite transformé le plutonium devenu allemand en MOx et le Royaume Uni est payé pour entreposer le plutonium devenu japonais.
La loi japonaise est telle que les exploitants n’ont pas d’autre solution que le retraitement, même si ce n’est pas rentable économiquement, car les piscines d’entreposage près des réacteurs sont bientôt pleines et il n’y a pas d’entreposage centralisé. La province d’Aomori n’accepte d’entreposer des combustibles usés qu’à la condition qu’ils soient destinés à être retraités.