De récentes affaires ont montré que la commission d’arbitrage qui établit le niveau de compensation reçu par les victimes de la catastrophe nucléaire n’est pas toujours loyale. Le Maïnichi cite le cas d’une dame de 66 ans qui vivait en bonne santé à Minami-Sôma. Elle avait quelques problèmes de tension, mais rien d’autre. Elle a fait une hémorragie cérébrale dans le centre d’accueil des réfugiés où elle était et n’a pas recouvré toutes ses capacités motrices. Elle a besoin d’une canne pour se déplacer.
Elle a fourni 3 certificats médicaux dans son dossier de demande d’indemnisation. Un du médecin qui l’a reçue aux urgences. Il dit que l’impact de la catastrophe nucléaire est « inconnu ». En revanche, le médecin de famille et celui qui a suivi sa réhabilitation ont certifié que l’hémorragie et ses conséquences étaient dues à 100% au stress engendré par la catastrophe nucléaire.
TEPCO a soumis sa propre analyse du dossier et a conclu que la catastrophe n’a contribué qu’à 50%. Son médecin n’a jamais vu la dame en question. Il ne l’a pas auscultée. La commission a conclu comme TEPCo sans demander l’avis d’un médecin tiers et lui a allouée une indemnisation de 7 millions de yens (51 000 euros). Il n’a pas, non plus, justifié sa décision.
Le quotidien a trouvé plusieurs autres cas où la commission n’a pas sollicité l’avis d’experts tiers. Officiellement, c’est pour gagner du temps. Mais le quotidien avait déjà révélé que, par défaut, la contribution de la catastrophe était fixée à 50%.