Si le décès d’un proche peut être attribué à la catastrophe, la famille a droit à une compensation financière. Au 25 juin 2014, il y avait ainsi 1 729 liés directement ou indirectement à la catastrophe nucléaire selon le Fukushima Minpo. C’est plus que le nombre de décès liés au séisme et tsunami à Fukushima : 1 603. La décision d’accorder ou pas cette reconnaissance officielle dépend de la commune. Les autorités provinciales veulent donc harmoniser les critères.
La compensation est de 5 millions de yens (36 000 euros) si c’est la personne qui a le principal revenu du foyer qui est décédé. La moitié autrement.
C’est un panel d’experts composés de médecins, juristes,… mis en place dans chaque commune qui décide si les mauvaises conditions de vie après l’évacuation ont pu accélérer le décès.
De son côté, la commission en charge de fixer les indemnités versées par TEPCo a décidé, selon le Maïnichi, de diviser par deux la somme versée en cas de décès. Pour cela, la part de la catastrophe dans le décès est fixée à 50%. Il y a, bien entendu, des cas où c’est manifestement 100%, mais le secrétariat a décidé d’adopter 50% par défaut. Si les familles ne sont pas satisfaites, elles doivent aller devant les tribunaux.
Dans les statistiques de cette commission, il y a 11 cas de décès où la part de la catastrophe nucléaire est fixée : pour 10 cas, c’est 50% avec un indemnité de 5 à 7 millions de yens. Pour un cas, c’est 90% avec une indemnité de 16,2 millions de yens.
Cette règle de 50% n’est pas officielle.
Reuters rapporte le cas d’un fermier qui est allé devant les tribunaux après le suicide de sa femme.