Financement de la reconstruction du Tôhoku

Le ministre de la reconstruction a présenté son plan de financement pour les années à venir, qui doit encore être adopté par le gouvernement. Il est prévu de dépenser 6 500 milliards de yens (46 milliards d’euros) pour les années 2016 à 2020. A titre de comparaison, le gouvernement a engagé 26 300 milliards de yens (presque 190 milliards d’euros) entre 2011 et 2015, même si tout n’a pas été dépensé.

Le gouvernement va aussi demander aux pouvoirs locaux de prendre en charge une partie des coûts de la reconstruction : ils devront prendre en charge jusqu’à 3,3% des coûts de certains projets. Cette participation avait été annoncée au début du mois : les trois régions les plus touchées, à savoir Iwaté, Miyagi et Fukushima devront débourser chacune 30 milliards de yens (214 millions d’euros) si l’on compte la contribution des communes.

Pour les routes nationales et les ports, la contribution devrait être de 1,7% alors qu’elle est de 26,7% dans les zones non touchées par la catastrophe. Pour le développement des infrastructures, ce sera 2,3% alors que c’est 36% ailleurs. La plus forte contribution est de 3,3% pour les installations de traitement des déchets, contre 66% dans les zones non affectées.

Le gouvernement devrait continuer à prendre en charge à 100% certains projets clé comme la reconstruction sur les hauteurs des villes côtières englouties ou les autoroutes. La reconstruction dans les zones évacuées va aussi être entièrement prise en charge par le gouvernement.

La somme totale prévue par le gouvernement inclut 3 400 milliards de yens pour la reconstruction des habitations détruites, 1 700 milliards de yens en soutien à des projets locaux et 500 milliards de yens à des mesures relatives à la catastrophe nucléaire.

Le ministre a annoncé aux médias que la reconstruction des zones touchées par le tsunami à Miyagi et Iwaté devrait être terminée dans les dix ans qui suivent la catastrophe naturelle.