Extension de la durée d’exploitation du réacteur n°3 de Mihama confirmée

L’Autorité de Régulation Nucléaire (NRA) a confirmé son autorisation de prolonger de 20 ans l’exploitation du réacteur n°3 de la centrale de Mihama située dans la province de Fukui. Il a une puissance de 826 MWe. Le redémarrage n’est pas pour tout de suite puisqu’il faut faire des travaux et qu’il y en a pour plusieurs années. En effet, il faut renforcer la résistance aux séismes et rendre ininflammable 1 000 km de câbles électriques. La date de mars 2020 est avancée, au plus tôt et le coût est estimé à 165 milliards de yens (1,4 milliard d’euros).

Comme la date limite pour donner une autorisation “exceptionnelle” d’exploitation au-delà de 40 ans approchait, la NRA a mis la priorité sur ce dossier. Si elle n’avait pas rendu son verdict dans les temps, elle aurait été accusée de laxisme engendrant l’arrêt définitif du réacteur. Le système de sûreté japonais induit donc de mettre la priorité sur les réacteurs les plus vieux, qui ne sont pas les plus sûrs…

En 2004, 11 travailleurs étaient décédés dans ce réacteur suite à une fuite de vapeur.

Le prolongement de l’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans est en principe “exceptionnel”, mais on arrive à trois réacteurs de plus de 40 ans dont le dossier de sûreté est validé contre 6 réacteurs moins âgés. Ce n’est plus “exceptionnel”. Kansaï Electric veut continuer sur sa lancer et demander la prolongation de deux autres réacteurs d’Ôï, qui ont 36 et 37 années.

Avant la catastrophe à la centrale de Fukushima, KEPCo voulait remplacer ces réacteurs vieillissants, mais ce n’est plus possible. Alors, elle essaye de prolonger l’existant. Mais les piscines de combustible usées seront pleines avant 20 ans et la compagnie n’a pas de solution pour le moment.