Etude sur la santé psychique des enfants du Tôhoku

28% des enfants des trois régions du Tôhoku les plus touchées par le tsunami souffrent de troubles psychiques selon le ministère de la santé. Une équipe médicale a interrogé 178 enfants d’Iwaté, Miyagi et Fukushima âgés entre 3 et 6 ans à la date du tsunami, ainsi que leurs parents ou tuteurs deux ans après la catastrophe. Ils ont ensuite comparé les résultats avec ceux d’une étude similaire menée sur 82 enfants de la province de Mié, très éloignée. Ils ont posé une centaine de questions et sont arrivés à la conclusion que 28% des enfants du Tôhoku interrogés souffraient de troubles d’introversion graves, comme de l’isolement, de la dépression ou des angoisses. C’est 4,5 fois plus qu’à Mié.
21% sont agressifs ou ont d’autres indicateurs de comportement “extraverti”. 26% ont des troubles d’adaptation sociale ou autres.

La méthode retenue a été celle du contrôle du comportement des enfants (Child Behaviour Check List – CBCL). Ces enfants vont être suivi sur une décennie. Les médecins pensent qu’il faut fournir des soins à ces enfants, sinon leur état pourrait empirer, mais il y a un manque de spécialistes dans la région.

L’étude a aussi montré que 25% des enfants ont perdu leur maison et que 25% autres ont vu leur maison endommagée. 58% des enfants vivaient dans de la famille à l’époque de l’enquête et 31% dans des abris. 31% ont été séparés de leur parents pendant au moins un temps.