Le tritium, qui est de l’hydrogène radioactif, est très difficile à séparer de l’hydrogène non radioactif dans l’eau. TEPCo qui retire 62 radioéléments de l’eau contaminée, ne retire pas le tritium. La compagnie veut rejeter en mer l’eau traitée avec le tritium, mais le stock dans les cuves représente environ 150 années de rejets à la limite autorisée. Et les pêcheurs ne veulent pas entendre parler d’augmenter les autorisations de rejet. Ils n’ont pas confiance dans la compagnie.
La situation est donc bloquée et l’eau s’accumule dans les cuves. La situation pourrait être critique en cas de fortes secousses et de fuite massive. TEPCo et le gouvernement cherchent donc des alternatives : une idée envisagée, selon Reuters, est d’évaporer toute cette eau. C’est la méthode utilisée à Three Mile Island aux Etats-Unis. Mais le stock ici est beaucoup plus grand. Il faudra donc une énorme quantité d’énergie. Et la vapeur d’eau va se condenser et retomber sous forme de pluie au tritium dans l’océan et sur terre. Le gain pour l’environnement est nul.
Une autre idée avancée est d’enterrer cette eau. L’article ne donne pas plus de précision sur cette option. Le tritium va alors probablement migrer dans les nappes phréatiques comme sous le centre de stockage de la Manche ou à Valduc en France.
Rappelons que le tritium a une demi-vie de 12 ans : c’est à dire que tous les 12 ans le stock est divisé par deux. Au bout de 120 ans, il y aura 1 024 fois moins de tritium.