Trois nouvelles études viennent d’être publiées dans des revues scientifiques à propos du déclin des oiseaux à Fukushima et à Tchernobyl. Une première étude, en accès payant, mais disponible à l’ACRO, a suivi les populations de 57 espèces d’oiseaux sur 3 ans à Fukushima. Plusieurs espèces ont fortement diminué. Ce sont les hirondelles qui ont le plus souffert. Les auteurs mettent aussi en évidence une corrélation avec la contamination radioactive. La première année, le lien avec la radioactivité semble ténu, mais il s’accentue au fil des deux années suivantes.
Les auteurs notent aussi une différence entre les oiseaux herbivores et carnivores. Les herbivores semblent plus affectés.
Pour certaines espèces d’oiseaux, l’abondance a augmenté et elle a même augmentée plus vite dans les zones les plus contaminées. Ils évoquent les changements drastiques dans l’environnement avec l’évacuation des hommes pour expliquer cette augmentation. Mais la tendance globale, toutes espèces confondues, est bien à la baisse. Les auteurs s’attendaient à ce que les oiseaux en bout de chaîne alimentaire soient plus affectés que ceux en début de chaîne à cause de la bioaccumulation, mais c’est l’inverse qu’ils ont noté. Cet effet interviendrait donc à plus long terme.
Cette autre étude des mêmes auteurs, disponible en libre accès, se penche plus particulièrement sur les hirondelles. Ils sont étudié le lien entre la radioactivité du nid et les effets génétiques sur la progéniture. Ils n’ont pas trouvé de lien particulier. En revanche, il aurait un lien entre la contamination des nids et l’abondance des hirondelles et de leurs petits. Les auteurs écartent donc les effets génétiques comme lien entre la radioactivité et le déclin des hirondelles.
Pour les personnes intéressées, il y a un troisième article, en accès payant, plus technique, qui compare la situation à Tchernobyl, une vingtaine d’années après la pollution massive et à Fukushima où elle est encore récente.