Les cas récents de brimades (ijimé) envers des enfants de Fukushima évacués dans d’autres provinces présentés dans les médias ont incité des familles à parler. Les cas précédents étaient à Yokohama, Tôkyô et Niigata.
On retrouve les mêmes caractères dans les nouveaux cas qui ont surgi récemment : s’attaquer à un enfant plus vulnérable suite à son évacuation, qui n’est pas encore bien intégré, l’accuser d’être contagieux et tenter de lui soutirer de l’argent sous le prétexte que sa famille bénéficie d’un soutien financier.
Ainsi, un collégien de l’arrondissement de Chiyoda à Tôkyô a dû acheter des bonbons et sodas à trois camarades qui le harcelaient. Il y en aurait eu, selon l’Asahi, pour 10 000 yens environ (80 euros). Cela a commencé durant l’été 2015, quand des camarades on commencer à l’appeler “réfugié”. Puis, la pression a augmenté, allant jusqu’au chantage. Il devait aussi rapporter à la maison les déchets de ses camarades. Ses livres et cahiers ont été endommagés. Ce n’est qu’en novembre 2016, quand la mère a découvert les déchets dans le cartable, qu’elle a découvert le problème. L’enfant a raconté avoir été tourmenté depuis le primaire car il était originaire de Fukushima. La mère et l’enfant se sont plaints à l’administration du collège qui a enquêté auprès de 15 enfants. Elle ne peut pas confirmer que les brimades soient liées au statut de réfugié. Trois enfants ont reconnu avoir réclamé des cadeaux et le collège est arrivé au total de 10 000 yens.
La Maïnichi rapporte le cas d’un autre collégien qui, à Kawazaki, dans la province de Yokohama, a été insulté par ses camarades en 2012 : “les habitants de Fukushima sont stupides” ou “ne viens pas vers moi”. Il aurait aussi été bousculé et tapé. La famille a prévu l’école, en vain, car les autres enfants ont nié les faits. Les parents participent aussi à une action en justice collective pour demander une indemnisation. Lors des auditions, ils ont expliqué avoir enduré des moments très difficiles, mais aussi avoir bénéficié de soutien de leur entourage.
Après une enquête auprès de 61 familles qui sont parties prenantes de cette action en justice, il apparaît qu’il y a eu des cas de ijimé chez des enfants de 8 d’entre elles. Pour un de ces cas, il n’y a probablement pas de lien avec le statut de réfugié selon les avocats qui ont effectué le recensement. Les cas où les parents ont déclaré que les enfants ne pouvaient pas s’intégrer dans leur nouvelle école et se faire des amis n’ont pas été pris en compte.