Quatre majors du BTP, Shimizu, Hazama Andô, Kajima et Taisei, ont bénéficié de plus de 1 000 milliards de yens (8 milliards d’euros) de contrats dans le cadre de la reconstruction du Tôhoku. Le travail a essentiellement été effectué par des sous-traitants. Les travaux incluaient la gestion des déchets du tsunami, la reconstruction et la décontamination.
Selon l’Asahi, des sous-traitants ont créé des caisses noires avec l’argent des contribuables qui ont servi à payer des repas, du vin et des cadeaux à des cadres des 4 majors. Il y aurait même eu des fêtes dans des boîtes de nuit et des voyages à l’étranger. La somme des caisses noires dépasserait les 160 millions de yens (1,3 millions d’euros). L’argent proviendrait de surfacturations.
C’est le centre des impôts de Tôkyô qui a découvert les malversations.
Selon un employé d’un sous-traitant, sa compagnie a dû payer pour plus d’un million de yens de boissons dans une boîte de nuit huppée pour un cadre de Kajima. Elle a aussi dû payer une montre de luxe que le cadre voulait offrir à une hôtesse aux Philippines, ainsi que de fréquents voyages dans ce pays. Il recevait entre 300 000 et 500 000 yens d’argent de poche à chaque occasion.
Un sous-traitant de Shimizu basé à Tôkyô, engagé dans les travaux de décontamination d’Ôkuma a aussi surfacturé sa prestation pour créer une caisse noire d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de yens. Cet argent a servi à verser du cash à un cadre de Shimizu qui supervisait le chantier à 1à occasions. Il a aussi servi à lui payer un dîner.
Un cadre de Hazama Andô aurait encaissé pour environ 10 millions de yens de pots de vin de la part d’un sous-traitant engagé pour détruire des bâtiments de Namié.
Les deux cadres de Shimizu et de Hazama Andô ont quitté les compagnies après l’investigation du centre des impôts de Tôkyô. L’Asahi cite d’autres exemples. les centres des impôts d’Ôsaka et de Sendaï enquêteraient aussi.