Le premier ministre japonais vient en tournée européenne et sera en France le 5 mai prochain. Il devrait signer un accord sur le développement des réacteurs nucléaires de quatrième génération, qui consiste en un remake de Superphénix.
Le CEA aurait demandé à utiliser le surgénérateur moribond Monju pour tester son projet ASTRID. Rappelons que le réacteur Monju a mis en service en 1994, qu’il est tombé en panne en 1995 et qu’il est à l’arrêt depuis. Il y a eu une tentative de redémarrage avant Fukushima, qui a été arrêtée suite à de graves lacunes en terme de sûreté. Bref un projet très prometteur !
Le CEA est tombé bien bas pour s’accrocher à Monju. Il doit y avoir une participation financière dans ASTRID en échange. Et puis montrer que cela intéresse un autre pays permet de valoriser le projet en interne.
ASTRID n’est rien d’autre qu’un Superphénix amélioré. Les recherches sur cette technologie ont commencé dans les années 1950. Si cela devait aboutir dans le calendrier avancé par le CEA, il y aura donc eu un siècle de R&D. Qui est prêt à investir dans une telle technologie qui a connu de nombreux échecs et peu de succès encourageants ?
L’intérêt de faire croire à l’avènement des ces réacteurs et de classer une grosse partie de ce qui sort des centrales nucléaires en « matières valorisables » et pas en « déchets », même si elles ne sont pas valorisées. Monju et ASTRID participent donc au processus de blanchiment des déchets nucléaires.