1 400 milliards de yens par an pour maintenir les réacteurs à l’arrêt

Les neuf compagnies d’électricité japonaises qui exploitaient du nucléaire et qui veulent continuer ont dépensé 1 400 milliards de yens (plus de 10 milliards d’euros) durant l’année 2014 pour maintenir leurs réacteurs à l’arrêt. Et dire que toute la communication de ces compagnies est basée sur la fait que les combustibles fossiles utilisés en remplacement coûtent cher et qu’il faut donc redémarrer les centrales, voilà un chiffre qui remet les choses à leur place : ce qui coûte cher, ce sont les réacteurs nucléaires à l’arrêt qui ne rapportent rien, mais coûtent très très cher.

C’est TEPCo qui a dépensé le plus avec 548,6 milliards de yens (4 milliards d’euros) avec ses 11 réacteurs. Cette somme inclut la centrale de Fukushima daï-ni qui n’est pas officiellement arrêtée définitivement, même si elle ne redémarrera jamais. C’est 298,8 milliards de yens (plus de 2 milliards d’euros) pour Kansaï Electric et 136,3 milliards de yens (1 milliard d’euros) pour Kyûshû Electric.

Ces sommes doivent inclure des travaux de remise au norme puisqu’on arrive, au total, au coût d’un EPR.

Cinq de ces compagnies (Tôhoku, Tôkyô, Chûbu , Hokuriku et Kansai Electric Power Co.) ont dû verser 130 milliards de yens à Japan Atomic Power Co. qui leur vendait son courant nucléaire. Pour cette dernière, il est fort probable qu’elle ne puisse jamais redémarrer ses réacteurs nucléaires.