TEPCo veut pomper l’eau souterraine contaminée au pied des réacteurs, la décontaminer partiellement et la rejeter en mer. Elle a demandé l’autorisation à la NRA qui vient de donner son accord.
L’eau serait pompée dans 42 puits, décontaminée et stockée dans des cuves tampon pour contrôle avant rejet. La NRA a demandé que les données de contrôle de l’eau rejetée soient publiques. Elle pense que cela diminuera de moitié la quantité d’eau souterraine qui pénètre dans les sous-sols des réacteurs.
La contamination en césium devrait être inférieure à 1 Bq/L, celle en bêta total (hors tritium) 3 Bq/l et celle en tritium 1 500 Bq/L. Pour le tritium, c’est la même limite que celle utilisée pour l’eau pompée en amont. Pour les autres éléments, elle est légèrement inférieure. Pour le tritium, les niveaux de contamination sont beaucoup plus élevés que pour l’eau pompée en amont et TEPCo ne le retire pas (voir les derniers résultats ici). Elle va sûrement diluer l’eau afin de la faire passer sous la limite… Diluer avant rejet revient à augmenter la limite avant rejet, puisque, de toutes façons, l’eau se diluera dans l’océan. C’est donc une façon malhonnête de présenter les choses. La quantité totale de radioélements rejetés devrait aussi être limitée.
TEPCo a promis qu’elle ne commencerait pas avant d’avoir obtenu l’accord du public et des coopératives de pêche en particulier. Pour l’eau pompée en amont, les discussions ont duré plus d’un an jusqu’à ce que la compagnie trouve la solution la plus évidente, à savoir faire contrôler l’eau avant rejet par un laboratoire tiers. Cette fois-ci, avec l’eau en aval, qui est contaminée, ce sera plus compliqué.