Tentative de récupération de la pollution

Durant l’été 2013, TEPCo avait mis un mois pour découvrir qu’une cuve fuyait. Elle a laissé s’échapper 300 m3 d’eau fortement contaminée qui a pollué le sol et les nappes phréatiques à proximité (voir notre synthèse). La compagnie a fait retirer une partie de la terre contaminée, et veut maintenant “rattraper” le strontium parti dans la nappe phréatique qui se trouve en amont des réacteurs.

Pour cela, elle veut y mettre un matériau absorbant (de l’apatite) à titre expérimental, utilisant une technologie américaine déjà mise en œuvre à Hanford. Elle va donc creuser un puits de 20 m de profondeur à proximité de la cuve et y placer l’absorbant. Dans le puits le plus contaminé à proximité de cette cuve, il y a encore 10 000 Bq/L en bêta total (prélèvement du 29 janvier 2013).

En aval, l’eau souterraine se contamine continuellement au contact des sous-sols des réacteurs. Vouloir la décontaminer de cette façon est assez illusoire. Il se peut que les absorbants soient rendus inefficaces par la salinité de l’eau.