Shikoku Electric a annoncé l’arrêt définitif du réacteur n°2 de sa centrale d’Ikata. Il y avait été mis en service en 1982, il y a 36 ans. La compagnie estime que le renforcement de sa sûreté pour obtenir une extension exceptionnelle à 60 ans de son exploitation n’est pas justifiée économiquement. Les travaux sont estimés à 200 milliards de yens (1,5 milliard d’euros), alors que la puissance du réacteur est relativement faible, avec 566 MWhe.
Ce réacteur n’était plus en service depuis janvier 2012. Le réacteur n°1 de cette même centrale a été arrêté définitivement à la fin 2016. Le n°3 a été remis en service avant d’être arrêté par la justice en décembre dernier. La compagnie n’a pas d’autre centrale nucléaire.
C’est le 9ième réacteur à être arrêté définitivement depuis la catastrophe de Fukushima, en plus des 6 de Fukushima daï-ichi. A l’inverse, seulement 7 ont été remis en service. Comme il y avait 54 réacteurs nucléaires de production d’électricité au Japon en 2010, il n’en reste plus que 39.
D’autres réacteurs ne démarreront jamais. C’est le cas notamment de Tsuruga 2, situé sur une faille sismique active, ou des 4 réacteurs de Fukushima daï-ni, noyés par le tsunami. Plus d’un tiers du parc nucléaire japonais a donc déjà été stoppé définitivement par la catastrophe nucléaire. Cela pourrait être la moitié.