La nouvelle loi japonaise limite à 40 ans l’exploitation des réacteurs nucléaires en laissant la possibilité de demander un prolongement exceptionnel de 20 ans après avoir mené des contrôles spécifiques sur le vieillissement. Kansaï Electric (KEPCo), qui a plusieurs réacteurs proches de la limite des 40 ans, a décidé de demander un prolongement pour 3 unités : il s’agit du réacteur n°3 de Mihama et des réacteurs n°1 et 2 de Takahama, tous dans la province de Fukui.
L’Agence de régulation nucléaire (NRA) vient d’entamer des inspections spécifiques. Parmi les points d’inquiétude, il y le problème des câbles dont l’isolant est inflammable. C’est maintenant interdit. KEPCo promet d’ajouter une couche de peinture qui retarde la flamme. Il y en a des centaines de kilomètres, pas toujours accessibles. Est-ce que cela sera suffisant ? La NRA exige aussi une deuxième salle de contrôle bunkérisée car les salles de contrôle ordinaires étaient inaccessibles à Fukushima à cause du débit de dose. KEPCo veut démarrer rapidement les réacteurs 3 et 4 de Takahama et propose d’utiliser la salle de contrôle des réacteurs 1 et 2 en cas d’urgence. Elle n’échappera pas à la construction de nouvelles salles si elle veut redémarrer les réacteurs 1 et 2.
La NRA lui a aussi demandé de préciser sa réponse en cas d’accident sur plusieurs tranches.
La procédure va durer jusqu’à juillet 2016 pour Takahama et novembre 2016 pour Mihama.