Greenpeace vient de publier un rapport qui fait le point sur le problème de l’eau contaminée qui s’accumule à la centrale de Fukushima daï-ichi (communiqué de presse, rapport en anglais). Bien évidemment, l’organisation s’oppose au rejet en mer de l’eau partiellement traitée.
C’est l’occasion de refaire un point sur les dernier chiffres publiés par TEPCo. Selon ce premier document, la compagnie a injecté 65 m3/jour dans le réacteur n°1 et 67 m3/j dans chacun des réacteurs 2 et 3 afin de refroidir le corium. Ces chiffres sont pour le 17 janvier. Elle annonce 72 m3/jour pour chaque réacteur pour le 24 janvier. Cette eau se contamine fortement au contact des combustibles fondu et s’écoule dans les sous-sols des réacteurs où elle se mélange à l’eau déjà présente et celle qui s’infiltre depuis la nappe phréatique.
TEPCo pompe l’eau des sous-sols pour éviter les débordements, mais elle doit pomper plus que ce qu’elle injecte. Ce surplus s’accumule jour après jour. Ce deuxième document mentionne que le surplus est de 52 m3/jour, en l’absence de précipitations. Une partie (7 m3) vient de la nappe phréatique proche, qui est aussi fortement contaminée.
Cette eau est partiellement traitée et réinjectée pour le refroidissement. Le surplus est stocké dans des cuves en l’absence d’autre solution. Le premier document fait état d’un volume total de 1,1 million de mètres cubes stockés dans des cuves. La compagnie aurait traité 2 millions de mètres cubes d’eau contaminée.
A noter que TEPCo a lancé, la veille du rapport de Greenpeace, une version anglaise de son site internet dédié à l’eau contaminée. Ce site ne donne aucune information précise sur la contamination résiduelle de l’eau traitée, les flux entrants, etc etc. Il s’agit d’une piètre opération de communication.