La catastrophe nucléaire avait entraîné le déplacement durable de plus de 160 000 personnes dans la province de Fukushima. 12% du territoire de la région avaient été évacués. Selon le portail en français des autorités régionales, il y a encore 26 609 personnes déplacées.
Les travaux de décontamination sont terminés et les ordres d’évacuer sont levés depuis longtemps, sauf dans les zones les plus contaminées. En revanche, les taux de retour restent faibles dans certaines communes. Dans les territoires les plus contaminés, le gouvernement a réhabilité des oasis afin de pouvoir maintenir l’existence de certaines communes ou de certains districts. Ce sont les “zones spéciales” sur la carte ci-dessous.
Cette autre carte, en anglais, donne plus d’information sur les différentes zones et les dates de levée des ordres d’évacuer.
Il est plus difficile de trouver des données récentes sur les travaux de décontamination et la gestion des déchets engendrés. Le dernier bilan en anglais sur le site du ministère de l’environnement date de mars 2012… Les déchets organiques sont incinérés et les cendres doivent être stockées définitivement sur un site de déchets industriels. Quant aux terres contaminées, elles sont regroupées sur un site d’entreposage de 16 km2 autour de la centrale accidentée pour une trentaine d’années. Puis, le gouvernement s’étant engagé à les reprendre, il veut les “recycler”, c’est à dire les disperser dans tout le pays sous la forme de remblais. Les populations sont contre, mais le gouvernement s’obstine.