Pas de redémarrage de réacteur en vue

Il y avait 54 réacteurs nucléaires commerciaux au Japon au début de 2011. Quatre ont été détruits à Fukushima et deux autres arrêtés définitivement. Le chiffre officiel est donc passé à 48.
Suite à la mise en place de nouvelles règles de sûreté, le 8 juillet 2013, aucun réacteur n’est autorisé à fonctionner. Depuis, des dossiers de demande d’autorisation de redémarrage n’ont été déposés que pour 17 réacteurs. Mais comme l’instruction des dossiers prend du temps et qu’aucun réacteur ne fonctionne, la NRA a proposé de sélectionner dix réacteurs à inspecter en priorité. Les unités 1 et 2 de la centrale de Sendaï à Kagoshima, sur l’île de Kyûshû, ont été récemment classées comme prioritaires. Et cela risque d’être tout avant l’été 2014… Quelle performance ! 2 réacteurs sur 54 potentiellement aptes.
Les autres compagnies n’ont pas soumis leur étude sur les mouvements potentiels du sol avant la date limite du 26 mars ou elles ont été jugées insuffisantes, comme à Ikata et Genkai. Ces données servent à l’évaluation de la résistance aux séismes des installations.

C’est un secret de Polichinelle, une partie du parc nucléaire japonais ne redémarrera jamais, mais aucune compagnie d’électricité ne l’a avoué jusqu’à maintenant. Le PDG de Chugoku Electric Power Co a dit, pour la première fois, que l’arrêt définitif du réacteur n°1 de la centrale de Shimané, qui a 40 ans, était une option. L’investissement pour le remettre aux nouvelles normes de sûreté est probablement trop élevé.
Il s’agit d’un réacteur de 460 MWé qui aura exactement 40 ans le 29 mars 2014 et est arrêté depuis mars 2010 après qu’il a été découvert que plusieurs pièces n’avaient pas été suffisamment contrôlées.
Le maire de Matsué, qui héberge la centrale, est en faveur de l’arrêt définitif. Il y a un deuxième réacteur de 820 MWé. Un troisième, dont la construction a débuté en 2007, était prévu, mais les travaux sont toujours arrêtés, alors qu’ils étaient avancés à 94%.
Cette compagnie, comme de nombreuses autres, envisagent maintenant de construire des centrales thermiques et c’est le charbon qui a leur faveur, en raison de son coût.
Une liste des nouveaux projets est donnée par Reuters.