Mise en place de barrières pour stopper les écoulements

TEPCo a commencé les travaux pour installer une barrière souterraine gelée dans les tunnels et galeries souterraines qui relient les bâtiments réacteurs et bâtiments turbines à la mer. Elle espère pourvoir pomper l’eau de ces galeries ensuite. Elle pense que les fuites en mer viennent de là. Le pompage des 11 000 m3 d’eau contaminée devrait commencer en mars pour finir en mai. Le problème est qu’il y a des câbles et des tuyaux qui passent par là et il n’est pas sûr qu’il soit possible de bloquer les écoulements. En effet, l’eau s’enfuit aussi vers la nappe.

TEPCo a aussi commencé à construire une autre barrière dans le port en le comblant de blocs et de ciment afin de ralentir les fuites (voir le document en japonais). Répétons encore une fois ce qu’un enfant qui a construit des barrages dans un ruisseau sait : on n’arrête pas un écoulement, on le dévie. L’eau souterraine rejaillira ailleurs.

La contamination de l’eau du puits 1-16 est toujours proche des niveau records : 3 millions de becquerels par litre en bêta total (prélèvement du 27 janvier). La contamination en tritium dans le puits 1-10, le long du littoral, vient d’atteindre 270 000 Bq/L. Ce n’est pas un record, mais la valeur la plus élevée depuis novembre (prélèvement du 27 novembre).

Par ailleurs, TEPCo n’avait pas publié des données sur la contamination en strontium car elle estimait qu’elles étaient fausses. Et elle n’avait rien dit. En effet, elle trouvait plus de strontium que de bêta total et avait conclu que la mesure strontium était fausse (voir des exemples ici en japonais). Mais il se pourrait que ce soit la mesure bêta total qui soit fausse…