Le Maïnichi rapporte deux études sur les macaques japonais vivant dans les territoires contaminés de Fukushima. La deuxième concerne des fœtus dont la croissance aurait été affectée par l’exposition aux rayonnements. Nous l’avons déjà signalée.
L’autre porte sur la formulation sanguine des macaques en lien avec l’exposition aux rayonnements et est publiée en libre accès sans Nature scientific reports. Là encore, ce n’est pas la première fois que de tels résultats sont présentés. Cette fois-ci, 95 macaques ont été capturés à moins de 40 km de la centrale nucléaire de Fukushima daï-ichi et entre 60 et 60 km de la centrale. Les premiers constituent le groupe exposé et les autres, le groupe témoin. Leurs lieux de vie sont indiqués par des croix sur la carte ci-dessous, extraite de l’article. Cette espèce de singe est sédentaire et omnivore.
La contamination en césium radioactif des muscles fémoraux des singes variait de 285 à 34 600 Bq/kg pour ceux qui vivaient en zone contaminée, et de 37 à 270 Bq/kg pour les autres. La quantité de cellules rouges et l’hématocrite étaient réduits chez les singes adultes exposés.
Les chercheurs ont aussi trouvé un lien entre l’exposition interne des macaques étudiés et leur numérations leucocytaire et plaquettaire. En ce qui concerne la moelle osseuse, l’exposition interne affecte la numération des cellules myéloïdes, mégacaryocytaires et hématopoïétiques. Dans les deux cas, aucune corrélation significative a été trouvée avec l’exposition externe.
Rappelons que ces singes ne boivent pas d’alcool, ne fument pas et ne subissent aucun stress post-traumatique…