Le gouvernement a adopté plan d’orientation énergétique. Il renonce officiellement à la sortie du nucléaire prônée par le précédent gouvernement. Il maintient le programme dit de recyclage, qui consiste à retraiter les combustibles usés et utiliser du MOx dans les réacteurs où cela est permis.
Cela reste virtuel car tous les réacteurs nucléaires sont encore à l’arrêt et l’usine de retraitement n’a jamais fonctionné. Son démarrage est sans cesse repoussé.
Le plan reste très vague sur les objectifs à atteindre. Le nucléaire est qualifié d’importante source de production d’électricité en base. Les réacteurs nucléaires qui peuvent être redémarrés le seront, tout en disant qu’il faut réduire la part du nucléaire autant que possible. Là encore, cela ne veut rien dire car elle est actuellement réduite au maximum.
La part de chaque type d’énergie n’est pas spécifiée. Aucun objectif n’est fixé. Le précédent plan, daté de 2010, prévoyait 20% d’énergie renouvelable dans la production électrique d’ici 2030. Le nouveau plan parle de faire mieux, sans plus de précision. Difficile de prétendre faire moins… Pour le nucléaire, le précédent plan visait 50% à la même échéance. Le nouveau parle juste d’électricité de base. En 2012, le précédent avait promis l’arrêt complet du nucléaire en 2030.
Devant le parlement, le premier ministre a annoncé attendre le résultat de l’instruction des dossiers de demande de redémarrage et donc le nombre de réacteurs potentiellement en service avant de fixer la part du nucléaire dans le nouveau mix énergétique.
Il a ajouté que le Japon devait devenir plus sobre énergétiquement et favoriser les énergies renouvelables, mais qu’il ne pouvait pas se passer du nucléaire. Il n’a aucun projet de construire de nouveau réacteur. Mais le plan est muet à ce propos.
Les petits producteurs d’énergie renouvelable sont très déçus. Le Japan Times, dans un éditorial, parle de plan rétrograde.