Fortes manifestations contre le projet de révision du statut des forces armées

Partout dans le pays, il y a eu des manifestations contre la politique gouvernementale en matière de défense. 30 000 personnes, selon la police, étaient rassemblées à Tôkyô malgré la pluie et plus 130 000 dans tout le pays. Les organisateurs, quant à eux, revendiquent 120 000 personnes à Tôkyô et 300 000 sur tout le pays en prenant en compte plus de 350 rassemblements similaires. Quel que soit le chiffre exact, c’était une des plus fortes manifestations de l’après guerre au Japon, rassemblant toutes les générations.

Après les grands rassemblements contre le nucléaire, c’est le signe que la société japonaise a changé. La fracture entre les autorités centrales et la population s’est agrandie.

L’article 9 de la constitution japonaise interdit au pays de faire la guerre. Il n’a pas d’armée, mais des “forces d’auto-défense” qui bénéficient d’un budget et d’un équipement similaires à une armée. Le gouvernement de Shinzô Abé veut changer la législation pour permettre aux troupes japonaises de participer à des conflits extérieurs afin de préserver les intérêts du pays. Des contre-manifestations de soutien au projet n’ont rassemblé qu’une poignée de personnes : 500 à Tôkyô et 70 à Ôsaka.

Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a dit regretté l’incompréhension de la population. Ce doit être dur de gouverner des gens qui ne comprennent rien à rien et qui s’opposent à tout ce que le gouvernement veut faire pour leur bien…