L’Asahi publie une interview d’un psychanalyste de l’université de Fukushima qui a travaillé auprès des mères de famille de Fukushima. Il a noté que 24% d’entre-elles sont dépressives alors que ce taux est généralement de 15% au Japon. Il y a un corrélation entre la dépression et l’inquiétude de l’impact des radiations sur les enfants.
De fortes différences de comportement demeurent entre les familles : la nourriture vient parfois d’ailleurs, les enfants ne sont pas autorisés à jouer dehors. Dans d’autres familles, aucune précaution particulière n’est prise. Mais même ces dernières ne font du soucis pour l’avenir de leurs enfants.
La radioactivité est devenue un sujet dont on ne parle plus. Il y a la crainte d’être critiqué par les autres en cas d’opinion divergente. Les personnes évacuées, qui touchent une indemnisation de TEPCo, sont parfois traitées de profiteurs et font souvent profil bas.
Or, il y a un besoin d’échange sur le sujet. Le psychanalyste propose donc d’organiser des petits groupes de discussion où les familles peuvent échanger avec des spécialistes. Le but est de dépasser les questions générales couvertes lors des premiers temps de la catastrophe pour se focaliser sur les questions particulières en laissant les personnes concernées s’exprimer. Cela nécessite une certaines confiance envers les spécialistes qui s’engagent dans ce genre de réunions.