TEPCo a de nouveau rejeté de l’eau souterraine pompée en amont des réacteurs. C’est le deuxième rejet. Le premier faisait 561 m3, le deuxième, 641 m3.
La compagnie ne communique plus en anglais sur le sujet.
Records du jour de la contamination de l’eau souterraine :
– dans le puits de contrôle G3, situé près de la cuve qui a débordé en février 2014, il y a maintenant 42 Bq/L en bêta total (prélèvement du 26 mai 2014).
– dans le puits de pompage n°12 situé en amont des réacteurs, la concentration en tritium atteint 1 700 Bq/L (prélèvement du 26 mais 2014). Cette concentration dépasse la limite que TEPCo s’est fixée pour le rejet en mer qui est de 1 500 Bq/L. Mais la compagnie va diluer cette eau avec celle des puits voisins, moins contaminée, afin de satisfaire à ses critères de rejet. Les derniers résultats sur l’eau des cuves tampon sont ici : il y a 150 Bq/L pour le tritium.
TEPCo a publié en japonais (et en anglais) des résultats surprenants sur des prélèvements de septembre 2013 : dans le puits de contrôle 1-2, il y a 1 000 000 Bq/L en strontium, mais seulement 500 000 Bq/L en bêta total, ce qui est impossible. Dans le puits 1-16, il y a 580 000 Bq/L en strontium contre 400 000 Bq/L en bêta total. Comme le strontium est un émetteur bêta, il y a incompatibilité entre ces mesures. Dans ce dernier puits, en octobre, c’était 890 000 Bq/L en strontium et 880 000 Bq/L en bêta total.
Ce problème n’est pas nouveau : le détecteur bêta total saturait quand la contamination est trop forte et sous-estimait les résultats. TEPCo avait prétendu avoir résolu le problème. Cela ne semble pas être le cas.
De plus, dans le puits 1-9, il y a 300 Bq/L en strontium et 80 Bq/L en bêta total. Ce ne sont pas des contaminations qui saturent les détecteurs !
Plusieurs records de contamination en strontium sont aussi battus. La plus forte valeur est de 1,4 million de becquerels par litre en strontium dans le puits 1-16 en décembre 2014. C’est énorme.