Consultation sur le redémarrage de Takahama

Le conseil municipal de Takahama (Fukui) se prononcera le 20 mars prochain sur la demande de redémarrage des réacteurs 3 et 4 de la centrale du même nom. Comme la commune dépend des subsides de la compagnie KEPCo, l’issue du vote est connue.

Elle a posé cinq conditions avant de donner son accord. Elle demande notamment que le gouvernement viennent expliquer aux habitants pourquoi l’énergie nucléaire est nécessaire, les mesures prises en faveur de la sûreté. Elle réclame aussi un plan à moyen et long terme pour les combustibles usés. La commune va aussi consulter les habitants.

Les autorités régionales, habituées à faire monter les enchères en échange du nucléaire, demandent des précisions sur la part du nucléaire dans la stratégie énergétique, comment les leçons de la catastrophe de Fukushima ont été tirées à Takahama et quel sera le soutien financier quand les réacteurs seront mis à l’arrêt. La province de Fukui est concernée pour des réacteurs de Mihama et Tsuruga. L’avis de l’assemblée régionale est prévu pour avril prochain, après les élections.

Ni la commune ni la région ne demandent que les autres communes et régions situées dans un rayon de 30 km soient aussi consultées… Elles pourraient dire non ou réclamer une part du gâteau.

De son côté, la compagnie KEPCo a signé un accord avec la province de Kyôto et les maires des 7 communes de cette province qui sont à moins de 30 km de la centrale. Elle s’engage à informer les informer, les consulter et répondre à leurs questions. Bref, ils ont formé une sorte de Commission Locale d’Information (CLI) informelle avec seulement des élus et la population… La compagnie n’a pas accepté la demande initiale de Kyôto d’être consultée pour tout redémarrage. Cette province ne pourra s’opposer à un redémarrage qu’après un accident nucléaire.

La province de Shiga et les communes concernées pourraient signer un accord similaire.

Dans la province de Kyôto, il y 127 500 habitants à moins de 30 km et dans celle de Shiga, 52 500.