La Corée du Sud, en conflit avec le Japon sur de nombreux dossiers, ne veut pas que l’eau contenue dans les cuves à Fukushima soit déversée dans la mer. Le 5 septembre dernier, elle a porté le dossier devant l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), basée à Vienne en Autriche. Les deux pays s’opposent aussi sur les restrictions à l’importation en Corée de produits agroalimentaires japonais.
Pour la Corée, en cas de rejet dans l’océan, ce ne sera plus un problème domestique, mais un problème global. Elle a exhorté le Japon à trouver d’autres solutions. Le Japon a répondu que la décision de rejeter l’eau contaminée dans l’océan n’a pas été prise (ce qui est hypocrite, car c’est la solution qui a les faveurs des autorités et de TEPCo) et qu’il était transparent.
Selon le Japan Times, Ichirô Matsui, le maire d’Ôsaka, dans l’Ouest du Japon, a proposé, quant à lui, de rejeter l’eau contaminée dans la baie de sa ville… s’il était prouvé que c’est sans danger. Il n’a pas dit comment il envisage de transporter l’eau jusqu’à Ôsaka, ni si la dilution aurait avant l’envoi ou à l’arrivée. Il y a plus d’un millions de mètres cube d’eau accumulée actuellement.
Rappelons que TEPCo a annoncé qu’elle n’aurait plus de place pour entreposer l’eau contaminée dans des cuves à l’été 2022.
Lors d’une réunion avec le groupe d’experts appointés par le gouvernement pour trouver une solution à l’eau contaminée, TEPCo a rejeté la proposition d’étendre l’entreposage de cuves, même au delà du périmètre de la centrale car elle doit construire une dizaine d’installations pour y mettre les déchets radioactifs, les combustibles usés, le corium… Elle pourrait avoir du retard si la priorité est donnée à l’eau contaminée.
La réunion s’est aussi intéressée aux méthodes pour lutter contre les “rumeurs néfastes” en cas de rejet en mer.