La chambre haute du parlement a, à son tour, voté la loi sur le secret. Un grand recul pour la démocratie. Pour rassurer les opposants, qui craignent l’arbitraire dans le classement des documents, le premier ministre a promis la mise en place d’une agence qui supervisera le secret, mais dont les contours sont très flous. Et comme elle sera uniquement constituée de hauts-fonctionnaires, elle ne sera pas indépendante.
La précipitation avec laquelle la coalition au pouvoir a imposé cette loi, sans prendre le temps d’écouter l’opposition, la population, la presse… a beaucoup choqué. Même des prix Nobel en sciences comme Toshihide Maskawa et Hideki Shirakawa, peu connus pour leur implication politique, on pris position contre cette loi liberticide qui permettra au gouvernement de classer ce qui l’arrange. Le monde du cinéma aussi. Des associations de juristes, journalistes, d’écrivains… ont manifesté leur opposition.
Le secrétaire général du principal parti au pouvoir, le parti libéral démocrate, a traité les manifestations d’actes de terrorisme.
Un triste jour pour le Japon.